Se chauffer au bois

Se chauffer au bois c'est économique, écologique et convivial. Il faut cependant respecter quelques règles.

Pour bien se chauffer au bois

Le bois est une énergie renouvelable respectueuse de l’environnement à condition d’utiliser les bons combustibles et d’avoir un foyer performant au risque d’altérer la qualité de l’air.

Le type de combustible

Même si l’appareil est performant, un mauvais combustible peut tout gâcher (pour un même appareil, émissions de particules en mg/Nm3)*.

  • Les bûches doivent être brûlées à une humidité strictement inférieure à 25 %. Au-delà, une augmentation des émissions et une diminution du rendement et de la puissance délivrée sont observés**. Les meilleurs résultats sont obtenus avec du bois feuillu (hors chêne), fendu et écorcé.
  • Pour les plaquettes de bois déchiqueté, l’impact de l’humidité est moindre car les paramètres de la combustion sont mieux maîtrisés sur les chaufferies automatiques et il y a souvent moins d’allumages dans l’année (si l’installation a été bien dimensionnée). C’est la chaudière qui détermine la plage d’humidité acceptée.
  • Le granulé et la bûche densifiée sont les combustibles bois les plus secs (< 10%). C’est pourquoi, si les autres paramètres de la combustion sont réunis (chaleur, air…), on arrive à les brûler en quasi-totalité.

C’est durant les 10 à 15 minutes après l’allumage ou le rechargement d’un appareil qu’ont lieu 80 % des émissions polluantes, principalement le monoxyde carbone (CO) et les composés organiques volatils (COV) . Soigner l’allumage de son appareil à bûches est donc indispensable. Le régime de braise est aussi une étape d’émission de CO et COV. Il faut faire brûler le bois à allure vive et ne pas chercher à faire durer le feu en coupant les entrées d’air. Cela dégrade la combustion et provoque l’émission de polluants.

Sources : https://www.planboisenergiebretagne.fr/

 

Le type d’appareil

  • Les foyers ouverts sont à proscrire. En plus de mal chauffer (rendement de 10% en moyenne !), ils polluent beaucoup ! En les remplaçant par un poêle récent, les émissions seront divisées par 4 !
  • Les poêles de masse et les chaudières domestiques (avec ballon tampon) sont des appareils performants car ils sont configurés pour fonctionner à allure vive et emmagasiner la chaleur pour la restituer lentement.
  • Les appareils domestiques à granulés, de part leur caractère programmable et régulable automatiquement ainsi que leur combustible standardisé et sec, permettent de bien maîtriser la combustion. Affichant des rendements de plus de 90% en moyenne, ils sont les appareils domestiques les plus performants !

Limiter la pollution de l’air avec un foyer fermé

Allumer par le haut

allumer son feu par le haut

 

80 % des émissions polluantes ont lieu durant les 10 à 15 minutes après l’allumage*. L’allumage par le haut permettrait lors des allumages à froid, de réduire de 30 a 50 % les émissions polluantes d’un cycle complet de combustion (ERFI, 2017).

 

 

 

Utiliser DU BOIS SEC EN MISANT SUR LES BONNES ESSENCES

L’humidité du bois ne doit pas dépasser les 25 %. Au-delà de 25 %, une augmentation des émissions et une diminution du rendement et de la puissance délivrée sont observés*. Pour avoir plus facilement du bois sec, on opte pour des essences qui sèchent rapidement : hêtre, charme, châtaignier ou même bois blanc (bouleau, peuplier, saule…). Le chêne (par sa densité qui freine le séchage) et les résineux ont tendance à encrasser*. Le fait d’opter pour des bûches de petite taille, bien refendues, est un bon réflexe pour avoir du bois plus sec plus facilement et donc une meilleure combustion.

 

DE L’AIR … mais pas trop

L’utilisateur est souvent tenté de faire fonctionner son appareil à allure réduite (en limitant les entrées d’air comburant) pour des questions de confort (avoir moins chaud ou éviter de rallumer un feu après la nuit). Ce comportement est à éviter car très polluant. Il faut au contraire faire des flambées vives qui peuvent être courtes. Plus l’appareil aura d’inertie et plus cette pratique sera confortable.

 

 

Attention au tirage trop fort. On amène l’air nécessaire pour assurer l’oxydation complète sans pour autant refroidir les gaz (on observerait alors des flammes « soufflées »). Si les gaz brûlent en excès d’air, les réactions chimiques qui en découlent peuvent générer des polluants. Pensez à changer les joints de votre appareil pour éviter les entrées d’air parasites.

 

DES FILTRES OU OPTER POUR UN APPAREIL RÉCENT

Des technologies de fi ltres permettent d’obtenir des performances énergétiques élevées tout en minimisant les émissions polluantes.
Parmi elles, les techniques de réduction (électrofiltres, filtres catalytiques etc.) utilisées sur les chaufferies automatiques de plus fortes puissances, sont adaptables aux appareils domestiques. Les filtres agissent pendant ou après la combustion pour réduire les émissions de polluants. Ces solutions sont prometteuses en termes d’efficacité de réduction et évoluent rapidement. (Peren2Bois 2012, ERFI 2017). Sinon, changer d’appareil en choisissant de bonnes performances est une bonne option !

 

Du vrai bois de chauffage

Seulement du bois et rien que du bois ! On ne se trompe pas de combustible quand on fait le plein de son poêle à bois

Pas de brûlage à l’air libre : Brûler du bois à l’air libre est interdit et très polluant ! Apportez votre bois de déconstruction en déchèterie. Broyez vos branchages pour en faire du paillage ou amenez-le en déchèterie !

 

Pour aller plus loin :

le chauffage au bois_plan bois energie BretagneBien se chauffer au bois en maîtrisant la qualité de l’air

 

Qu’est-ce que le bois énergie ?
Le bois énergie désigne l’utilisation du bois en tant que combustible, employé sous différentes formes (principalement plaquettes forestières, granulés et bûches) et dans différentes installations (domestiques, tertiaires, industrielles
ou collectives, alimentant ou non des réseaux de chaleur).
Ce combustible a diverses origines : forestière (forêt et sylviculture), bocagère ou agroforestière (haies, bosquets, vergers, etc.), paysagère (entretien des parcs et jardins, etc.), industrielle (sous-produits issus de la transformation du bois), déchet (bois fin de vie et bois déchet).