Eau potable : d'où vient-elle ?

Commençons par une carte générale. Chaque étape est expliquée à la suite

1// La ressource est captée principalement au niveau des barrages
2// L’eau est traitée dans les usines pour la rendre potable
3//Elle est ensuite acheminée vers les communes
4// Les eaux usées rejoignent les stations de traitement des eaux
5// L’eau épurée rejoint le milieu naturel

1 // Savez-vous d’où provient l’eau potable de votre robinet ?

Avant de couler de votre robinet, l’eau connait plusieurs cycles. Sur le territoire du Pays de Châteaugiron Communauté, 90% de l’eau potable est issue de ressources dites superficielles (retenues et rivières). Situés à l’Est du département, près de Vitré, les barrages de la Valière, de la Cantache et de la Haute Vilaine constituent tout au long de l’année des réserves pour la production d’eau potable de 130 000 habitants. L’été, ils garantissent un débit minimum aux cours d’eau pour les besoins des milieux aquatiques. En période de pluie, ils servent à écrêter les crues et à prévenir le risque d’inondation. L’eau souterraine, représente quant à elle 10% environ de la consommation du territoire.

Une fois tombée, l’eau issue des précipitations se fraye des chemins sur et dans les sols pour rejoindre son exutoire. En chemin, elle se charge en particules diverses : sédiments, matières organiques, produits chimiques… Tout cela nécessite des traitements coûteux pour la rendre potable. D’où l’importance de la qualité des cours d’eau qui nous entourent. Plus sa qualité est mauvaise plus elle doit être traitée. De la qualité de l’eau des rivières et des cours d’eau dépend la qualité de l’eau potable.

2 // Comment l’eau devient potable ?

L’eau potable qui arrive sur le territoire vient principalement de l’usine de production du Plessis Beucher située sur la commune de Châteaubourg. L’eau brute qui alimente l’usine provient de la Vilaine : une station de pompage a été créée sur la commune de Saint-Didier. Sa capacité de production est 12 000 m3/j soit plus de 4 millions de m3 par an.

Les étapes de potabilisation

1- Le dégrillage : A son entrée, l’eau transite par des grillages qui débarrassent des plus gros déchets.
2- Le tamisage : L’eau passe ensuite par un tamis avec des grilles très fines qui permettent de retenir les petits déchets.
3- La coagulation/floculation : Cette étape consiste à regrouper les matières en suspension (sable, limons, débris organiques…) en grappes à l’aide d’un coagulant pour qu’elles coulent au fond du bassin de décantation.
4- La filtration sur sable : Un filtre à sable est constitué par une couche de sable, à travers laquelle l’eau circule à vitesse relativement faible. Cela permet d’intercepter les dernières particules visibles à l’œil nu et de coller les substances à la surface du sable. Les virus et les bactéries peuvent passer au travers des filtres, c’est pourquoi l’étape finale de désinfection est obligatoire.
5- La filtration : L’eau peut aussi passer à travers un filtre composé de grains de charbon actif. La filtration sur charbon actif consisté à biodégrader et oxyder les matières organiques et de l’ammoniac ainsi qu’éliminer ou absorber certains micropolluants pour améliorer le goût, l’odeur et la couleur de l’eau. Le filtre composé de grains de charbon actif retient les bactéries.
6- La chloration : Utiliser à très faible dose, le chlore est utilisé pour prévenir le développement des bactéries dans les réseaux de distribution. Le chlore injecté en usine décroit au cours du transport de l’eau jusqu’aux points de distribution.
7- Le contrôle qualité et le contrôle sanitaire : En France, l’eau du robinet est l’aliment le plus contrôlé. L’eau fait l’objet d’un suivi sanitaire permanent. La surveillance exercée par les producteurs d’eau permet la vérification régulière des mesures prises pour protéger la ressource utilisée et celle du fonctionnement des installations et la réalisation d’analyses effectuées en différents points. Le contrôle sanitaire mis en œuvre par les Agences Régionales de Santé (ARS) est exercé en toute indépendance vis-à-vis des producteurs d’eau. Les prélèvements sont réalisés en différents points des installations de production et de distribution d’eau potable. Leur fréquence et leur typologie sont fixés réglementairement et dépendent de la vulnérabilité de la ressource, des quantités prélevées et de l’importance de la population desservie.

Chaque installation de production est spécifique et peut disposer d’outils complémentaires. Le déroulé présenté ci-dessus est un fonctionnement type d’usine de production d’eau potable.

3 // Comment l’eau potable arrive à nos robinets ?

Lorsque l’eau a été rendue potable, elle rejoint des réservoirs de stockage ou des châteaux d’eau, à l’aide de canalisations souterraines. Des pompes permettent de stocker l’eau en hauteur afin de la distribuer de manière gravitaire dans les habitations. L’eau du robinet est alors utilisée pour la consommation humaine.

Les conduites du SYMEVAL représentent les “autoroutes” de l’eau potable, elles alimentent les syndicats adhérents, et participent à la sécurisation départementale. De diamètre 300 à 400 mm, elles couvrent le SYMEVAL du Nord au Sud, et vers l’Ouest, en étant interconnectées avec chaque usine de production principale afin de les secourir en cas d’arrêt programmé ou non.

4 // Que devient l’eau consommée ?

Après utilisation, les eaux usées sont acheminées vers une station d’épuration en charge de sa dépollution via des réseaux d’assainissement.

On distingue l’assainissement collectif et non collectif :

L’assainissement collectif désigne par définition un système d’assainissement dans lequel les eaux usées sont collectées et acheminées vers une station d’épuration de manière collective.
L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques. Ces dispositifs concernant les habitations qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel.

Sur le Pays de Châteaugiron Communauté, 5 stations d’épuration collectives et 1 827 installations d’assainissement non collectif assurent le traitement des eaux usées.

Focus sur l’assainissement collectif, géré actuellement par les communes :

Les eaux usées des communes déléguées de Châteaugiron, Ossé et Piré-sur-Seiche et des communes de Domloup et Noyal-sur-Vilaine sont traitées par des stations de traitement dont le principe est basé sur l’épuration par des bactéries au sein de boues dites activées.
Les eaux usées de la commune déléguée de Saint-Aubin-du-Pavail sont traitées par des lagunes.
Les eaux usées de la commune déléguée de Chancé sont traitées par des filtres plantés de roseaux.
Les eaux usées de la commune de Servon-sur-Vilaine sont acheminées vers la station de traitement des eaux usées de Brécé gérée par Rennes Métropole selon le principe des boues activées.